Inauguration...
 
Quincy. Inauguration du monument.
Le monument que les habitants de Quincy ont érigé à la mémoire de leurs chers morts de la grande guerre s'élève sur la place publique.
C'est une belle stèle, œuvre de M. Gauchery, architecte à Bourges. En haut, ressort en relief une figure de "Poilu" en bronze, dans un médaillon, au dessus duquel court une guirlande de grappes de raisins, ne sommes-nous pas, en effet, dans le pays du bon vin? et une autre guirlande apparaît en bas, au dessous de l'inscription.
Ce monument a été inauguré dimanche.
A cette occasion, deux cérémonie ont eu lieu. La première, de prière et de recueillement, a été célébrée le matin, dans l'église paroissiale.
En présence d'une assistance qui garnissait entièrement l'édifice, de la municipalité et des membres du Conseil municipal, des membres du Comité de souscription, M. le curé de Quincy, assisté de deux prêtres du voisinage, a célébré une messe solennelle.
Au cours de l'office, M. Pivoteau, le maître chantre de la Cathédrale de Bourges, a fait entendre sa merveilleuse voix basse et ses soli ont produit le plus grand effet.
M. l'abbé de Laugardière est monté en chaire et a prononcé un sermon de circonstance qui a beaucoup impressionné.
La deuxième cérémonie s'est déroulée l'après midi.
Elle a débuté par une visite au cimetière, où, simplement, sans discours, des palmes et des fleurs ont été déposées sur la tombé des enfants de Quincy dont les corps ont été ramenés des cimetières du front; puis le cortège s'est rendu sur la place.
Ce cortège atait formé des enfants des écoles, des vétérans, des combattants, de la municipalité, des membres du Conseil Municipal et des personnalités qui avaient bien voulu venir à cette occasion.
M. le maire, avait auprès de lui MM. le commandant de Montalivet, délégué du général en chef; Valude et Plaisant, députés; Henry Ponroy, conseiller général du canton.
Malheureusement, quand, à 14 heures 30, on arriva au pied du monument, une pluie torrentielle tombait, et c'est en s'abritant sous des parapluie que les orateurs prirent la parole.
Le premier discours fut prononcé par M. Henri d'Almont, conseiller général et président du Comité de souscription du monument, qui, au nom du dit Comité, fit la remise de celui ci à la municipalité.
Puis, tour à tour, discoururent: M. Morin, maire de Quincy; M. le commandant de Montalivet; M. Bonté, président de la section des Vétérans de Mrhun; M. Valude et M. Plaisant.
Après les discours, les enfants des écoles, filles et garçons, défilèrent devant le monument et jetèrent à ses pieds des bouquets de fleurs dont chacun était porteur.
A l'issue de la cérémonie, dans la grande salle de la mairie, les autorités municipales ont offert, au Comité et aux personnalités présentes, un lunch où le bon petit vin de Quincy a été dégusté et justement apprécié.
 
Source: Le Journal du Cher du 14 juin 1922 Transcription Monumentsducher1418
Repères:
 
Maires de l'époque:
 
-Etienne Morin Terminet (1896-1929)
 

Population:
1911 = 855
1921 = 800
Discours...
 
Voici le discours prononcé par M. Morin, Maire à l’inauguration du Monument aux Morts de la guerre :
Mesdames, Messieurs,
Mes chers Enfants,
En ce jour de deuil et de recueillement, mais aussi de noble fierté, la Municipalité de Quincy prend possession du Monument élevé à la mémoire de ceux de ses enfants qui sont tombés au champ d’honneur, pour défendre le Pays et nos Libertés menacées par les hordes barbares de la Germanie.
Il perpétuera dans l’avenir les noms et l’héroïsme des « Poilus » tombés pour la plus noble des causes, aussi bien ceux qui dorment là-bas  sur la ligne de nos frontières élargies que ceux qui reposent au milieu de nous, dans le cimetière communal. En saluant bien bas leurs familles éplorées, je remercie de tout cœur les membres du Comité local et notamment leur Président, ainsi que mes dévoués collaborateurs du Conseil Municipal et tous les souscripteurs dont la générosité a permis de dresser sur cette place un Monument digne de la commune de Quincy.
Nous ne dirons jamais assez le courage , le dévouement et l’abnégation de ses enfants de la terre, tombés sur les champs de bataille ou décédés des suites des maladies contractées au cours de cette terrible guerre, que nous espérons bien être la dernière et nous ne saurons jamais assez les honorer qu’en puisant dans leur souvenir et leur sacrifice plus de bonté, plus de fraternité.
Chers enfants qui avez fait couler tant de larmes à vos parents désolés, nous ne serons pas ingrats, nous n’oublieront jamais qu’elles furent vos souffrances, ni comment vous êtes morts pour nous et nous aurons à cœur de rester dignes de vous.
Merci à tous ceux qui ont contribué à la célébration de cette journée, à M. le commandant de Montalivet, MM. Plaisant et Valude, députés du Cher, ainsi qu’à M. Henry Ponroy, Conseiller général, MM. Desclan, et Gauchère, qui ont conçu le projet de ce monument.
Et vous, veuves endeuillées, pères et mères de famille, orphelins, qui pleurez des êtres chers, recevez l’assurance de notre sympathie et de notre respect. Jeunes enfants de nos écoles, n’oubliez jamais les leçons de vos maîtres.
Vaillants soldats, revenus parmi nous, glorieux mutilés, tous artisans de la Victoire, recevez l’hommage de notre gratitude et de notre reconnaissance (Applaudissements)
 
Source: La dépêche du Berry du 17 juin 1922. Transcription Monumentsducher1418
Discours...
 
Voici le discours prononcé par M. d’Almont, président du comité du monument de Quincy, à la cérémonie de dimanche.
Mesdames, Messieurs,
Le jours où le peuple de Paris assemblé sur la place de l’étoile rendait au soldat inconnu un suprême hommage, un grand patriote, parlant au nom de la France, prononçait ces paroles ; « les morts, surtout ces morts commandent aux vivant : obéissons à leur voix pour faire dans la paix qu’ils ont conquise une France unie, laborieuse confiante et forte. » Pensée sublime, pensée pleine d’idéal, pensée qui résume tout ce qui est notre vie nationale ! Déjà vous l’avez entendue cette vois des morts puisque vous êtes venus si nombreux près de ce Monument que votre générosité a élevé à leur souvenir. Oui, ils ont le droit de commander ces héros de la grande guerre et nous avons le devoir de leur obéir, car ils ont écrit de leur sang le plus belle page de votre histoire et l’œuvre qu’ils ont accomplie dans la guerre doit porter tous ses fruits dans la paix. Sans eux plus de France ! O France si grande devant les siècles, effacé pour toujours ton glorieux passé avec tout son cortège de grands noms, orgueil de ta race !
Disparus pour toujours tes beaux monuments, tes belles cathédrales, tes œuvres d’art, orgueil de ton génie. Plus de France ! A dieu terre féconde, forêt superbes, riches vallées, fertiles plaines dorée de moissons, adieu riants coteaux, ornée de pampres enivrants ! Dans sa ruée terrible la Barbare avec son artillerie incendiaire, avec sa chimie d’enfer a tout effacé, a tout anéanti. Plus de France ! O douce France, pays d’idéal, de liberté, de justice, ce peuple impur a souillé ton âme avec sa « Kultur » immonde et sacrilège !
Ah ! loin de nous cette terrible vision ! Mais ils étaient là les soldats de France ! Barrant la route au brutal envahisseur et tombant sous ses coups, ils ont crié : non tu ne passeras pas, non tu n’auras pas notre village. Et voilà l’œuvre qu’ils ont accomplie ces martyrs de la Patrie ; ils ont sauvé la France.
Devant ce sublime sacrifice inclinons nous tous respectueusement, le cœur plein de reconnaissance. Ils ont tant souffert.
Vous, les vétérans qui avez connu les jours malheureux de 70, désormais votre vieillesse pourra s’écrouler paisiblement dans le calme de vos foyers.
Remerciez-les de vous avoir donné la Revanche. Vous, les jeunes, remerciez les d’avoir ouvert devant vous un avenir de pais et de prospérité. Et vous nobles et vaillants soldats qui formez la garde d’honneur près de cette stèle et qui avez été leurs compagnons dans la bataille, vous direz ce qu’ils ont souffert, vous direz pour quelle cause ils ont donné leur vie, vous proclamerez leur héroïsme, vous serez leurs interprètes et vous veillerez à ce qu’ils soient obéis. Ainsi vous rendrez leur mémoire plus sacrée encore.
En vous femmes de France ! guidez près de cette pierre vos chers enfants, faites leur épeler les noms de ceux qui les ont conservé à votre affection, expliquez leur cette page d’histoire et qu’ils ne l’oublient jamais. Qu’ils puisent là, ces chers petits, le plus précieux des enseignements, qu’ils apprennent là que le patriotisme n’est pas un vain mot, un simple souffle qui passe et agite un drapeau, mais l’amour le plus beau, le plus fort, le culte le plus sacré pour lequel on donne si généreusement sa vie. Quel bel exemple d’abnégation il y a là, dans ce siècle où le plus coupable individualisme semble vouloir remplacer le devoir et perdre notre race ! Dans ces temps où le veau d’or est plus que jamais debout n’est ce pas à leur école que les caractères se tremperont le mieux et sortiront plus fort, plus généreux !
Et vous, jeunes filles, parure de notre village, vous viendrez souvent au pied de cette stèle, telles de pieuses vestales, déposer des fleurs et prier, afin qu’il y ait toujours là comme un parfum de jeunesse, de beauté et de piété. Ainsi vous aiderez à rendre plus vivant leur souvenir.
En cette assemblée solennelle autour de ce Monument qui rappelle la gloire, mais aussi le deuil, tournons nos regards vers ces familles éplorées qui ont donné à la Patrie ce qu’elles avaient de plus cher. Devant une telle douleur et un si grand sacrifice que nos cœurs débordent de la plus sincère sympathie et que nos prières montent vers le ciel. Ah ! Que tant de douleurs, que tant de sacrifices n’aient pas été inutiles ! Que ce beau sang de France n’ait pas coulé en vain ! Oh ! glorieux morts ! dormez en pais votre sommeil éternel ! Vous avez fait votre devoir, nous ferons le nôtre. Vous commandez, nous obéirons.
A vous, vaillant combattants, j’adresse un dernier appel pour continuer leur œuvre. Là bas, dans la tranchée, sous la mitraille, devant la mort toujours menaçante votre caractère a mûri, votre cœur s’est trempé à la source des sentiments généreux de charité et d’idéal et vous avez reconnu l’inanité de vos discordes d’antan.
Prêchez là donc maintenant cette grande leçon de charité et d’idéal, soyez autour de vous les apôtre dévoués de la Patrie et faites que, désormais, dans un superbe élan d’union sacrée, nous travaillions tous, dans la pais et concorde, à la grandeur et à la prospérité de la France.
 
Source: La dépêche du Berry du 21 juin 1922. Transcription Monumentsducher1418
Annonce...
 
L’inauguration du monument élevé à  la mémoire des enfants de Quincy morts pour la France, aura lieu le dimanche 11 juin.
Cérémonie religieuse, le matin à 10 heures 30 ; cérémonie du soir : réunion à la mairie à 14h.30 ; défilé du cortège pour le cimetière, à 15 heures ; inauguration du monument sur la place de la Mairie, à 15 heures 30.
Un vin d’honneur sera offert à la mairie par le Conseil municipal aux délégués officiels.
, à la grandeur et à la prospérité de la France.
 
Source: La dépêche du Berry du 8 juin 1922. Transcription Monumentsducher1418
Croix de GuerrePalme
Dédicace:
 
"Quincy à ses enfants morts pour la France"
11 juin 1922
Date d'inauguration
Monument Principal
Bourg
Localisation
Lury sur Arnon
Canton
21
Nombre de noms:
Plaque
Type artistique
Symboles représentés:
Inauguration...
 
Dimanche, a eu lieu, ainsi que nous l’avons annoncé, la cérémonie de l’inauguration du Monument commémoratif des morts de la Grande Guerre.
Toute la population de la commune assistait à cette cérémonie.
Le cortège se forma devant la Mairie, se rendit au cimetière et, de là, au Monument élevé sur la place publique de Quincy.
A côté de M. Morin, maire de Quincy, entouré de son Conseil municipal, de M. d’Almont, président du Comité, de M. Ménigon, secrétaire, venaient MM. Marcel Plaisant et Valude, députés, Ponroy, conseiller général, de Montalivet, représentant le général commandant le 8e corps d’armée, Bonté, lieutenant des pompiers de Mehun, et président des vétérans ; les instituteurs et institutrices de Quincy, conduisant les enfants chargés de fleurs ; M. Gadoin, curé de Quincy, M. Guitard, adjudant-chef de gendarmerie en retraite.
Des discours furent prononcés par MM. D’Almont, Morin, Bonté, de Montalivet, Valude et Plaisant.
Malgré une pluie battante, la foule recueillie, les écouta, impressionnée.
Nous donnerons ces discours dans un prochain numéro.
A l’issue de la cérémonie, un vin d’honneur fut offert aux invités officiels. A la table d’honneur avaient pris place aux côtés de M. Morin, maire, MM. Plaisant, de Montalivet, Valude, Ponroy, d’Almont, notre collaborateur Perlas, puis les membres du Conseil municipal et du Comité du Monument.
Après un discours de M. Marcel plaisant, qui fut chaleureusement applaudi la foule se sépara à 5 heures.
 
Source: La dépêche du Berry des 12 et 13 juin 1922 Transcription Monumentsducher1418
Les Braves tombés en 1914-1918
lieu de mémoire
Prenom
Nom
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NN Pontavert (Aisne), tombe  1031
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Cimetière communal (Mem)
Cimetière communal
Cimetière communal
NN Commercy (Meuse), tombe 1498
NN Noyon (Oise), ossuaire B
.
Cimetière communal
.
Cimetière communal
François Romain
Auguste
Henri
Louis Eugène
Louis
Henri
Louis
Alfred Auguste Léon Alfred
Ernest Alexis
Auguste
Charles
Maurice
Pierre Henri
Arthur Eugène
Joseph Ernest
Augustin Emile
Léon
Auguste
Ernest
Albert Jules
Jules
BARBOU
BARDIN
BRISSON
CLAUDIN
CORBOEUF
DESMOLIERES
DUPIN
FARGE
LAPHA
LECOINTE
LEDAY
MABILAT
MICHAUD
MORAND
PRAT
PONROY
PROT
ROGER
ROGER
ROUX
TETARD
Quincy
MENTIONS LEGALES
V
U
T
S
R
Q
P
O
N
M
L
J
I
H
G
F
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