Un projet...
Le 13 mai 1923, le conseil municipal a approuvé le projet de M. Ferdinand Fougeron, entrepreneur à Feux. Lors de son étude à la préfecture, la commission chargée d’examiner le point de vue esthétique a estimée que la croix surplombant le monument était trop importante et que les ornements ne l’étaient pas assez. Un marché a été passé entre M. Alfred Poirier, maire de Gron et M. Fougeron, le 25 novembre 1923. Le monument a été financé à 56.3% par une subvention communale et à 43.7% par une souscription publique.
Description selon le devis :
Le présent devis et cahier des charges a pour objet les travaux à exécuter pour l’érection dans le cimetière communal de Gron d’un monument aux « Morts pour la France ».
La hauteur totale au dessus du sol sera de 4.40m.
Le monument reposera sur 3 marches et 1 socle, de section carré de 1m et 0.35 de hauteur en pierre de taille dure de Suilly la Tour.
Le monument sera en pierre de taille de Lavoux fin sculpture. Il sera de section carré ayant 0.88m à la base, 0.98m au couronnement au sommet à la base de la croix, 0.44m, il sera terminé par une croix de 1.10 x 0.80.
Il présentera toutes les moulures et détails indiqués aux dessins joints au présent projet.
La partie formant le fût portera sur sa face principale l’inscription suivante en lettre dorée de 0.06m de hauteur moyenne « A la mémoire glorieuse des enfants de Gron morts pour la France » et sur les 2 faces latérales il sera placé des plaques de marbre blanc où seront gravés en lettres dorées de 0.025m/m de hauteur moyenne les noms et prénoms des morts de la commune.
Sur la face du couronnement seront gravés les millésimes 1914-1918.
Sur la face de la pyramide il sera sculpté une palme et une croix de guerre.
La pierre de taille de Suilly la Tour sera des meilleurs bancs, taillée à la fine boucharde et les moulures polies au gré.
La pierre de taille de Lavoux sera, du banc fin sculpture taillée et polie.
La fondation sera de maçonnerie de sable de Loire avec mortier de chaux hydraulique.
Tous ces ouvrages seront exécutés suivant les règles de l’art et usages du pays.
Ils seront métrés après exécution et payés suivant les quantités réellement mises en œuvre.
Le payement aura lieu par acompte au fur et à mesure de l’avancement des travaux ; le solde sera payé, à la réception de l’ouvrage.
L’entrepreneur est d’ailleurs soumis aux clauses et conditions générales imposées aux entrepreneurs des chemins vicinaux par l’arrêté ministériel du 6 décembre 1870 ainsi qu’au cahier des charges général annexé à la circulaire du 20 août 1881.
Source: Les archives départementales du Cher. -Transcription Monumentsducher1418