Inaugurations...
C’est par une journée splendide et un soleil magnifique que C’est déroulée la fête des poilus et l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de Clémont morts pour la France.
Plusieurs jours à l’avance, les habitants pris par la même idée de reconnaissance à nos glorieux camarades, avaient rivalisés de zèle pour rehausser l’éclat de cette fête en décorant et pavoisant magnifiquement les rues et habitations.
Dimanche, à 9 heures ½, le cortège se forme place de la mairie ; cortège imposant et formé comme suit :
Musique et Pompiers, Conseil municipal, société de Poilus, précédée de tous les orphelins et orphelines portant couronnes et gerbes de fleurs, Société de tirs et secours mutuel et jeunes gens de la classe 1921 : et de là se rend à l’église où un service religieux est célébré au milieu d’une assistance extrêmement nombreuse.
Au cours de la cérémonie, M. le chamoine Moquand prononça un sermon patriotique qui fut très écouté.
A l’issue du service, le cortège se rendit au cimetière ; devant une assistance recueillie, M. le curé de Clémont bénit la plaque commémorative où sont inscrits les noms des 64 glorieux morts du pays, M. le commandant Dufour, président d’honneur de la Soci2té de Poilus, rappela en quelques mots émouvants les souffrances endurées par tous les vaillants combattants de la grande Guerre.
A la sortie du cimetière, tout le monde se rend place Albert Boyer pour inaugurer le monument « un superbe poilu victorieux sur son piédestal de granit ». De magnifiques gerbes de fleurs furent déposées au pied du monument. MM. Gauriut, maire de Clémont et Hilaire. Conseiller général, prononcèrent des discours dans lesquels ils firent appel à cette union sacré qui nous donné la victoire et qui est plus que jamais nécessaire.
M. Ballaire, épingla la médaille d’or des mères de famille nombreuse sur la poitrine de Mme Turpin Monidrot et la musique fit entendre la Marseillaise applaudie de toute la foule.
A la suite, défilé dans les rues pour terminer place de la mairie, où chaque Société déposa son drapeau et où le cortège se disloqua pour attendre le banquet qui, à l’heure, réunissait 200 convives ; femmes et vieux poilus, tous animés de la même gaieté.
De 4 à 6 heures, il y eu concert sur la place du Pays ; à 7 heures, retraite aux flambeaux suivie d’une foule nombreuse qui attendait la fin avec impatience pour aller se divertir dans un bal gratuit qui fut pris d’assaut et qui dura jusqu’à une heure très avancée de la nuit.
En un mot, belle fête très appréciée de tous les visiteurs qui en ont été tous charmés.
Nous remercions très sincèrement toutes les notabilités voisines et amies qui ont tenu à nous assister en ce grand jour de reconnaissance à nos morts pour la Patrie.
Source: La semaine berrichonne, le 30 octobre 1920/Le journal de Sancerre du 30 octobre 1920 - Transcription Monumentsducher1418
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Bénédiction du monument érigé en souvenir des enfants de la paroisse morts pour la France.
La vaste et belle église de clémont était trop petite, dimanche 11 septembre, pour contenir la foule venue de toutes parts, assister à la bénédiction du monument érigé en souvenir des soldats morts pour la France.
Ce magnifique monument donné à l’église par M. le commandant Dujour, fait, en même temps, honneur au donateur et au statuaire Charles Desvergnes, grand prix de Rome. Cette cérémonie patriotique présidée par Mgr Girbeau, vicaire général, assisté de MM. Les curés d’Argent et Blancafort, de Sainte Montaine et Brinon, commença à 11 heures par la Grand’mess, célébrée par M. l’abbé Clément, premier vicaire de Saint Marceau, d’Orléans. Après l’Evangile, M. le curé de Clémont adressa ses plus sincères remerciements à tous les assistants, en particulier à Mgr Girbeau, à MM les curés, à M. le commandant Dufour aux membres du conseil municipal, à la société des Poilus, à la compagnie des sapeurs pompiers, à la société de Secours mutuels, à la Société de Tir, aux instituteurs et aux institutrices accompagnées de leurs élèves dans excepter les musiciens et les jeune filles de la paroisse qui se firent entendre dans les chants parfaitement exécutés.
A la fin de la messe, Mgr Girbeau monta en chaire et prononça un éloquent discours qui produisit sur l’auditoire une profonde impression. Ensuite eut lieu la bénédiction du monument, suivie de l’Absoute et de la procession au cimetière où les petits orphelins déposèrent une couronne sur le mausolée des soldats, pendant que le Clergé chantait le De Profundis. Ainsi se termina cette imposante cérémonie, qui, grâce à l’union sacrée existant à Clémont, fut fêtée à la satisfaction de ses habitants.
Un assistant
Source: La semaine religieuse du Berry du 24/09/1921 - Transcription Monumentsducher1418