Inauguration...
 
La commune de Marçais inaugurait dimanche dernier son Monument aux Morts pour la France.
Face à l’église et au cimetière une simple colonne surmontée d’une croix de guerre ; l’hommage des vivants aux morts. Sur ses flancs, gravés en lettre d’or, les noms des 36 braves qui tombèrent dans la mêlée.
A 9 h. ½, messe des morts, du chœur s’élèvent de jeunes voix pour célébrer la vertu de ceux qui sacrifièrent si généreusement  leur vie.
Après la messe et la bénédiction du Monument par M. le curé de Marçais, M. Th. Regnault prend la parole ; il remercie ses concitoyens d’avoir bien voulu l’honorer du titre de président de Commission. Puis, en  un saisissant raccourci, il passe en revue les glorieuses étapes de ces morts dont le marbre conserve pour l’avenir le nom et la mémoire. Il termine en paraphrasant l’adage latin : « Voyageur, arrête-toi et songe qu’ici tu foule  les corps de héros. »
« … C’est en effet, répond le Maire de Marçais, le privilège de ce monument de représenter symboliquement ceux de Marçais qui sont tombés sur les champs de bataille, les vertus qu’ils ont déployés, l’héroïsme de suer sacrifice… »
M. le sous-préfet de Saint-Amand remercie la Commission de lui avoir confié la présidence de cette cérémonie : « Je suis heureux, ajoute-t-il, de cet honneur qui m’est fait et je considère comme de mon devoir de venir représenter le gouvernement de la République aux pieux hommages rendus à ceux de ses enfants qui sont morts pour la Patrie. »
M. Pajot, sénateur, prend la parole et évoque, lui aussi, les vertus des Morts.
C’est au tour de M. Valude, député : « Les morts dit-il, nous ont laissé des exemples. Sur ce marbre, avec leurs noms et les dates de leur sacrifice, sont gravés mieux encore les titres de leur gloire : 1914, le départ ; on s’éloigne en chantant, et vous restiez, vous les accompagniez d’un pâle sourire. C’est là, dans cet irrésistible élan, que se révèle l’une des plus vieilles qualités de nos ancêtres : la bravoure !
1915-1916, dates de deux hivers, de longs mois d’attente…. Là, encore le déploiement de qualités de notre race : l’énergie et la patience, 1918 ! c’est, avec le retour de l’invincible bravoure, la poussée en avant, le recul des barbares devant la civilisation, la victoire !
« Et nous devant ce mausolée, symbole impérissable de toutes ces grandes vertus, il ne nous suffit pas de nous incliner avec respect, il faut  aussi que nous sachions continuer leur œuvre.
Les lendemains de guerre nous sont durs en face d’alliés qui n’ont pas eu leur 89. Ces qualités, qu’eux nos morts ils ont déployées pour la défense de leur sol, appliquons les dans la paix.
Après lecture de la liste des enfants de Marçais morts au Champ d’Honneur, la Marseillaise fut chantée par Edmond Pierre, et une poésie de Jacques Martel fut récitée avec talent pas une charmante jeune fille.
Un excellent banquet réunit ensuite les organisateurs de cette cérémonie. Des discours sont prononcés. M. Bedu directeur de l’Avenir du Cher, prend la parole au nom de la presse saint-amandoise. Après avoir remercié le président et les membres de la Commission de l’invitation faite aux journaux, M. Bedu souligne avec tact le but d’union sacrée qui réunit autour d’une même table les opinions les plus diverses.
 

Source: Le nouvelliste du centre du 17 septembre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Inauguration...
 
L’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de Marçais tombés au champ d’honneur, a eu lieu le dimanche 11 septembre.
Dans l’assistance nombreuse, on remarquait : MM. Le Sous-Préfet de St-Amand ; Pajot, sénateur ; Valude, député, etc.
Une foule nombreuse assistait à la cérémonie religieuse.
Après la messe et la bénédiction du monument par M. le curé de Marçais, M. Regnault de la Motte, président du Comité d’organisation, fit remise de la stèle au maire de Marçais.
Successivement prirent la parole M. Siboulet, maire, Chabanon, sous-préfet, Valude, député, Pajot sénateur.
« Les qualités que nos morts ont déployées pour la défense de leur sol, appliquons les dans la paix » disait M. Valude dans son discours. Cette phrase pourrait être très utilement mise à profit en pareille circonstance et en maints endroits pour que se manifeste un peu d’ « Union sacrée ».
 
Source: Le Journal de Sancerre du 1er octobre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Croix ChrétiennePalme
Dédicace:
 
"Aux enfants de Marcais morts pour la France. Pro patria"
-
Date d'inauguration
Monument secondaire
Eglise
Localisation
Saint Amand Montrond
Canton
45
Nombre de noms:
Sulpture
Type artistique
Symboles représentés:
Croix de GuerrePalme
Dédicace:
 
"Aux enfants de Marcais morts pour la France"
11 septembre 1921
Date d'inauguration
Monument Principal
Bourg
Localisation
Saint Amand Montrond
Canton
45
Nombre de noms:
Obélisque
Type artistique
Symboles représentés:
Repères:
 
Maires de l'époque:
 
-Augustin Mouillerat (1912-1919)
-Eugène Siboulet (1919-1945)
 

Population:
1911 = -
1921 = -
Inauguration...
 
Dimanche a eu lieu, à Marçais l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de la commune tombés au service de la France. Il y avait foule à cette occasion et la cérémonie avec revêtu un caractère tout a fait solennel. Parmi les personnalités présences, on remarquait, M. le sous préfet de Saint Amand, M. Valude député, M. Pajot, sénateur, etc, etc…
 
Après la messe, célébrée en l’église de la commune, la foule se rendit au lieu où s’élève le monument et, successivement prirent  la parole, MM Regnault, président du Comité, Siboulet, maire, Chabanon, sous préfet, Valude, Pajot.
 
Un banquet, servi par M. Pierre Edmond, a réuni un grand nombre de convives. Plusieurs discours ont été prononcés.
 
Source: Le Petit Berrichon du 17 septembre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Moment fort de l'inauguration, le poème...
 
Poème dit par Mlle Mangeot au pied du monument aux morts de Marçais.
 
S’il existait des mots pour peindre la douleur
Et des mots pour chanter la Gloire,
Je voudrais, aujourd’hui, que ma vois ait l’ampleur
Du vent qui chanta la Victoire…
 
Mais si mes clairs accents ne sont pas assez forts
Pour mêler Triomphe et Souffrance,
J’oserai cependant, parler de nos grand Morts,
Ceux qui sauvèrent notre France.
 
Je les ais vus partir… ils étaient fiers, joyeux,
Ils riaient et chantaient ensemble,
Ceux qui restaient avaient des larmes plein les yeux…
En y songeant, mon âme tremble…
 
Certain sont revenus… Ce fut le grand bonheur
Après tant d’heures trop amères…
Mais d’autres sont restés… et l’on a dit aux mères :
Vos fils sont morts au Champ d ‘honneur !
 
Et les mamans, les sœurs, les bons vieux et les vieilles
Serrant contre elles les petits,
Ont sangloté…songeant qu’après les mois de veilles,
On ne reverrait plus les pauvres gars partis…
 
Ah ! s’il n’est pas trop tard pour que l’on vous console,
Parents dont les fils sont tombés ;
Vous pouvez relever vos fronts las et courbés,
Les martyrs ont leur Auréole…
 
L’auréole de ceux qui, victime de Sort
Périrent pour la grande cause
Et dont nous célébrons ici l’Apothéose…
Car il n’est de plus belle mort.
 
Mourir au champ d’honneur, c’est mourir plein de gloire
Le front auréolé d’un nimbe de soleil
C’est avant de partir pour le dernier sommeil
Ecrire avec du sang vermeil,
Au livre d’or un nom dont on garde mémoire.
 
Mourir au champ d’honneur, c’est un soir de bataille
Tomber, les poings crispés à l’étendard vainqueur ;
C’est entendre, expirant une balle en plein cœur,
Ses frères de combat, en choeur,
Crier aux ennemis : « Vous n’êtes pas de taille ! »
 

Mourir au champ d’honneur, c’est mourir l’âme fier,
En tirant sans arrêt, sans peur, bien que meurtri…
Pour montrer que les fils vaillants du vieux Berry
Soldat de corps comme d’esprit,
Ont vaincu l’Allemand violant la frontière.
 
Mourir au champ d’honneur, c’est en donnant sa vie,
Penser que l’on a fait jusqu’au bout son devoir,
C’est, en fermant les yeux, garder l’ardent espoir
Qu’un jour prochain luira, des Uns de Paix suivie…
 

Mourir au champ d’honneur, c’est mourir en apôtre,
Pour le droit, la justice et pour la Liberté,
Pour que le sol français ne soit plus dévasté,
Pour que le grain qu’on a jeté
Ne soit pas moissonné, quelque jour par un autre.
 
Mourir au champ d’honneur, c’est bravant la souffrance,
Glisser sans une plainte au glorieux trépas,
Et, tout seul, en pensant à ceux qui sont là bas
Et que l’on ne reverra pas
Rendre l’âme en criant bien fort : « Vive la France ! »
 
Vive la France ! et vive aussi, loin des canons,
Votre cher souvenir. Enfants, et qu’on épelle
En passant, la liste immortelle
Qui porte l’Or gravé de vos trente six noms.
Que ce fier monument qu’ici l’on inaugure,
Dise à ceux qui viendront plus tard que, dans Marçais.
La mort des combattants n’est point resté obscure
Et que les survivants ont des cœurs bien français.
 
C’est donc à vous, grands Morts infiniment sublimes,
Que, tous nous apportons les fleurs du souvenir
C’est vers vous, preux tombés dans l’ombre ou sur les cimes.
Que nous avons voulu venir.
 
Car vous êtes vivants incrustés dans la pierre ;
Nous vous revoyons tous et nous vous parlons mieux…
De la foule, vers vous, monte cette prière
Faite de versets glorieux,
 
Et toujours, à l’Hiver, au Printemps, à l’Automne,
Sur ce blanc Mausolée, ô Morts inoubliés,
Nous reviendrons, émus, apporter des couronnes
Et graves, les genoux pliés.
 
Nous répandrons sur vous des fleurs toujours nouvelles
En gerbes où la gloire aura mis sa Clarté
Pour que ces fleurs, ô morts, les seules immortelles,
Disent votre immortalité !
 
Jacques Martel
 
Août 1921
 
Source: L'avenir du Cher N° 1918 du 4 septembre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Inauguration...
 
Dimanche a eu lieu à Marçais sous la présidence de M. le sous préfet, MM. Pajot sénateur et Valude député, l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France.
Disons tout de suite que la cérémonie, imposante dans sa simplicité, a été en tout point réussie.
 
Après le service religieux au cours duquel un beau sermon patriotique fut prononcé, et la bénédiction du monument, M. Regnault de la Motte, président du comité d’organisation, fit, en un fort beau discours, que nous regrettons de ne pouvoir reproduire, la remise de la stèle à M. Siboulet, maire, lequel, en quelques phrases bien inspirées, la remit à son tour à la population, la plaçant sous sa sauvegarde.
Prirent ensuite la parole :
 
M. le sous préfet, qui remercie le comité de son aimable invitation et assura la population de sa sollicitude comme représentant du monument de la république.
M. Pajot, qui adressa un souvenir ému aux morts retraçant l’épopée et glorifiant les héros, sans oublier les survivants, les veuves et les orphelins.
 
M. Valude, dont la forte éloquence émut visiblement la foule en évoquant l’œuvre grandiose, sublime d’abnégation, de dévouement de ceux qui ont été fauchés pas la mitraille durant la grande guerre. Mesurant le résultat de tant de sacrifices, le sympathique député mutilé regrette que la victoire n’ait pas porté tous les fruits qu’elle promettait, en raison de l’égoïsme de certains de nos alliés.
Après ces discours, une charmante jeune fille, Mlle Meurjeat, fille du Facteur Receveur, récité d’une façon parfaite, une magnifique poésie de notre compatriote Jacques Martel, spécialement écrite pour la commune de Marçais et que nous publierons dans notre prochain numéro.
 
Enfin, M. Pierre Edmond, de sa vois si puissante, si chaude, si sympathique, chanta les trois couplets de la Marseillaise.
 
Il est superflu de dire que tous ont été vigoureusement applaudis et qu’au cours des discours, des larmes coulaient sur plus d’un visage féminin.
La cérémonie était terminée. Au bouquet, qui réunit ensuite organisateurs, autorités, gens de la commune et invités, la plus franche cordialité ne cessa de régner. Le menu, fort bien servit ; fut copieux, abondant, délicieux. Les vins excellents. Aussi, au dessert les félicitations ne manquèrent-elles pas à l’hôtesse qui d’était vraiment surpassée.
 
Des toasts furent portés :
 
Par M. le maire, qui fort aimablement, en d’excellents termes, remercia tous les concours prêtés, toutes les présences, toutes les sympathies marquées.
Par M. la sous préfet qui remercia lui aussi et félicité toutes et tous, et but à la santé de Marçais et de la république.
Par M. Pajot, qui en fit autant
Par M. Valude, lequel, fort spirituellement, démontra qu’il n’était pas déplacé de prendre part à un banquet pour une commémoration de Morts, attendu que le seul mal, en la circonstance, n’était fait qu’aux animaux et aux plantes nourriture habituelle des hommes
 
Enfin, par M. Bédu, Dr. De l’avenir du Cher, qui, au nom de la Presse, remercia lui aussi les organisateurs, fit une courte allusion au rôle de la Presse pendant la guerre et but aux familles des chers Morts.
Nous aurions voulu dans ce journal, reproduire toutes les belles et bonnes choses qui ont été dites. Malheureusement, la chose est impossible. Nos modestes colonnes ‘y suffiraient pas.
 
Qu’il nous suffise de constater, en terminant que la réussite parfaite de cette belle fête du Souvenir est la plus belle des récompense pour les dévoués organisateurs, auxquels vont tous les remerciements de la population de Marçais et des nôtres.
 
Source: L'avenir du Cher N° 1920 du 18 septembre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Au prgramme...
 
Dimanche 11 septembre 1921
Inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de Marçais mplf.
Programme : à 10 heures, messe solennelle à l’église paroissiale.
A1 heures, inauguration officielle sous la présidence officiel du sous préfet de saint Amand, MM. Pajot, sénateur, Valude, député.
A midi, banquet d’honneur.
Le maire, Siboulet.
 
Source: L'avenir du Cher N° 1918 du 4 septembre 1921 Transcription Monumentsducher1418
Marcais
MENTIONS LEGALES
V
U
T
S
R
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P
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N
M
L
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