Un projet...
Le 18 juillet 1920, le conseil municipal d’Argenvières décide d’élever un monument aux morts dans la commune et d’organiser une souscription publique et une demande de subvention à l’état pour le financer. Un projet est alors présenté par M. Bonnet, agent voyer de Sancergues.
Le 14 août 1920, il est décidé de financer le monument avec des fonds réservés pour la construction du lavoir de la commune. La demande de subvention à l’état est faite en septembre 1920. Mais le comité chargé d’étudier les dossiers n’approuve pas le projet qu’il juge « conçu avec mauvais goût ».
Jusqu’en avril 1921, des échanges entre le maire, le Préfet, le sous-préfet et le comité chargé d’étudier l’aspect esthétique des monuments, sont faits : la commune d’Argenvières insiste pour l’approbation et le financement de son projet, en vain. En effet, la commune ne disposant pas de moyens supplémentaires, elle trouve son projet abordable et satisfaisant du point de vue esthétique car elle souhaite reproduire le monument de Beffes qui semble êtres un exemple pour elle.
Le 17 avril 1921, le conseil renonce à obtenir une subvention de l’état pourtant proposée le 22 mars, sous réserve de modifications des plans.
Le 22 juin 1921, suite à l’approbation du Préfet, le conseil municipal approuve un marché avec M. Alfred Baland, entrepreneur à Saint Léger le Petit. Il y attribue la totalité du budget destiné au lavoir le 8 janvier 1922.
Devis et cahier des charges.
Le présent devis et cahier des charges à pour objet les travaux à exécuter pour l’érection sur la place communal d’Argenvières d’un Monument « Aux Morts pour la France ».
La hauteur totale de ce Monument au dessus du sol sera de 3,80m.
La fondation en maçonnerie ordinaire prévue à 1,00m de profondeur.
Le socle de section carrée de 1,00m de côté à la base et de 1,50m de hauteur, sera en maçonnerie de moellons provenant des carrières de Rhimbé. Les parements seront en maçonnerie de bossage en moellon de choix de Rhimbé. Les arêtes vues de ces moellons présenteront une ciselure de 0,01m.
Le socle reposera sur une marche de 0,15m de hauteur sur 0,20m de largeur en pierre de taille de Rhimbé.
La partie supérieure du Monument sera une pyramide de 1,75m de hauteur en pierre blanche de Lorraine. Elle sera de section carrée de 0,70 m à la base et 0,50 m à sa partie supérieure avant la pointe de 0,30 de hauteur.
Cette pyramide comportera à 0,15 de diamètre. Elle reposera sur le socle par une chape en ciment de 0,05 d’épaisseur.
Le monument sera entouré par une grille en fer forgé scellée dans une marche, de 0,15m de hauteur, en pierre de taille de Rhimbé, avec aux angles des dès de 0,30m de côté destinés à supporter les 4 obus devant servir de bornes.
Dans le socle seront scellés 3 plaques de marbre blanc. Sur ces plaques seront gravés, en lettres de 0,06m de hauteur moyenne, sur les faces latérales, les noms et prénoms des Morts de la guerre et sur la face principale l’inscription suivante : « Aux enfants d’Argenvières morts pour la France 1914-1918 ».
Sur la fa ce de la pyramide sera scellée une palme en bronze patiné.
La maçonnerie de moellons de Rhimbé sera en mortier de chaux hydraulique de Beffes et sable de Loire.
Les joins apparents seront refaits au fer.
Tous ces ouvrages seront exécutés suivant les règes de l’art et usages du pays.
Ils seront métrés après exécution et payés suivant les quantités réellement mises en œuvre sans que l’Entrepreneur puisse se prévaloir de celles portées à l’avant métré.
La surface de taille sera évaluée d’après le développement des moulures.
Le paiement aura lieu par acomptes au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Il ne sera pas exigé de cautionnement.
L’entrepreneur est d’ailleurs soumis aux clauses et conditions générales imposées aux Entrepreneur des Chemins Vicinaux, par l’arrêté ministériel du 6 décembre 1870 ainsi qu’au cahier des charges général annexé à la circulaire du 20 août 1881.
Source: Les archives départementales du Cher.. synthèse de monumentducher1418