Inauguration...
Dimanche dernier, eut lieu à Faverdines, la cérémonie d’inauguration du monument aux morts pour la France.
La cérémonie à laquelle assistaient, outre M. le Maire de la commune et la municipalité, M. le sous-préfet de St-Amand, M.P. Valude député et de nombreuses autres personnalités, a revêtu le caractère digne des héros qui y furent honorés.
Diverses allocutions furent prononcées. Nous sommes heureux de reproduire pour nos lecteurs, les termes du discours prononcé par M. le Maire, à l’issue du banquet.
Messieurs,
Les discours les plus courts, dit-on, sont les meilleurs.
Cela fait bien mon affaire, car vous savez que je n’ai pas l’habitude de la chose.
Cependant, permettez-moi, en ce jour qui nous réunit tous pour une noble cause, de vous adresser quelques paroles, en souvenir de ceux que nous voulons honorer.
Il y a 8 ans de cela, nous fêtions le 14 juillet mais non avec notre entrain habituel, car nous entions déjà sur nos têtes l’orage qui grondait et quelques uns prévoyaient qu’il allait s’abattre sur nous.
Combien ceux-là voyaient juste ! Mais comme ils me le dirent bien des fois, ils n’auraient quand même pas cru à telle calamité. Hélas ! Oui personne ne prévoyait que cette guerre qui nous était faite sans raison, durerait 4 longues années.
Combien de deuils elle a faits, que de misères elle a créées et que de maux irréparables elle a causée.
Nos poilus, en défendant le Sol Sacré de la patrie, en sauvant notre patrimoine, ont acquit un droit sur nous, les survivants ; ils nous ont montré notre devoir et le chemin pour y arriver, quellques que soient les difficultés.
En mourant, ils ont voulu nous faire vois qu’on peut toujours faire son devoir, si dur soit-ils ; et la dette que nous avons contractée envers eux est de ne pas rendre leur sacrifice inutile.
Pour cela, que faut-il faire pour qu’ils soient content ? Aider de toutes nos forces la France meurtrie à se relever et apporter notre part de travail, car le temps de se la couler douce comme avant la guerre, est fini et bien fini. Pour y revenir, il faut travailler et toujours travailler.
Je croix ne pas me tromper en disant que tous ici, nous sommes fermement résolue à travailler et plus dur que jamais ; aussi confiant dans l’avenir, j’ose espérer quand même des jours meilleurs et c’est dans cet espoir que je vous convie, Messieurs, à lever nos verres à la mémoire des enfants de Faverdines morts pour la France ainsi que de tous les autres camarades.
A lever aussi votre verre en l’honneur de la France à jamais impérissable et en l’honneur de la République qui a su nous conduire à la Victoire dont espérons-le, elle saura profiter.
Source: L'Avenir du Cher du 30 juillet 1922. -Transcription Monumentsducher1418