Inauguration...
« VERNAIS. – Inauguration du monument aux morts de la guerre. – Dimanche dernier, la commune de Vernais inaugurait, sous la présidence de M. Massé, député du Cher, le monument élevé à la mémoire de ses enfants morts pour la France.
La cérémonie, très bien ordonnée dans sa simplicité, fut une touchante manifestation pour laquelle les organisateurs, M. le Maire et ses collaborateurs, M. Pierre Dalaudière, président du Comité du monument, et le président de la section des A.C., ont droit aux plus vifs éloges.
A 10h.30, un nombreux cortège, formé des A.C., du drapeau en tête, des mutilés, du Comité du monument, de la municipalité et de ses invités, des enfants de l’école porteurs de gerbes et de toute la population, se rendait à la chapelle de Vernais, trop petite pour la circonstance. Après le chant d’une cantate en l’honneur des morts exécuté par les petites filles, M. le Curé prononça une fort belle allocution, d’une grande élévation de sentiments.
L’office terminé, le cortège se rendit au monument, où, en présence d’une foule encore accrue et recueillie, eut lieu l’émouvant appel, par deux mutilés, des 18 enfants de Vernais morts au champ d’honneur.
Après que la municipalité et les A.C., Mme Chevalier, au nom du Maire, et les enfants, eurent déposé au pied du monument les palmes, la couronne et les fleurs dont ils étaient porteurs, commença la série de discours, tous empreints du plus pur patriotisme.
M. Pierre Dalaudière, président du Comité ; M. le Maire, ancien combattant lui-même ; M. Massé, député du Cher ; M. Bourin, maire de Saint-Pierre et conseiller d’arrondissement, et M. Soubret , agent-voyer à Sancoins et architecte du monument, prirent successivement la parole et exaltèrent comme il convenait la grandeur du sacrifice des poilus de la Grande Guerre et l’espoir qu’une nouvelle calamité serait épargnée aux générations futures.
Un banquet servi à l’hôtel Guérinet réunit ensuite les autorités et les A.C. Au dessert, M. Massé félicita les organisateurs de la cérémonie et adressa ses meilleurs vœux à la section des A.C., destinée à entretenir la flamme du souvenir. En réponse, le président des A.C. le remercia chaudement de ses paroles flatteuses, exprimant cette pensée qu’il trouve la plus grande satisfaction dans l’accomplissement de son devoir. L’un et l’autre furent vivement applaudis.
Ce fut, en résumé, une belle manifestation d’union sacrée, telle qu’on désirerait la voir toutes les fois qu’il s’agit d’honorer nos morts et de rendre à leur mémoire l’hommage auquel ils ont droit. »
Source: L'Echo du Cher du 15 mars 1925. Merci à Dominique Simonin pour la transcription de cet article.