Inauguration...
Foecy. De notre correspondant: Monument aux morts pour la France.
Dimanche dernier, a eu lieu l'inauguration du monument élevé à Vignoux sur Barangeon à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France pendant la guerre 1914-1918. Il a été placé dans le cimetière. À deux heures, le cortège se forma à a mairie. En tête venaient la musique l'Avenir de Foëcy, qui prêtait son concours à cette cérémonie patriotique, la Compagnie de sapeurs-pompiers, les enfants des écoles de tout le Conseil municipal. Une foule nombreuse suivait, silencieuse et recueillie. Au cimetière, plusieurs discours furent prononcés, notamment par MM. le maire de Vignoux sur Barangeon et le lieutenant de la compagnie de pompiers. C'est très bien d'ériger des monuments pour perpétuer le mémoire des héros qui sont morts pour la France et rappeler constamment aux jeunes générations que c'est grâce à leur généreux et glorieux sacrifice que la Patrie doit d'avoir conservé son existence, mais il serait mieux encore de ne pas laisser dans la misère leurs infortunés parents, âgés, infirmes ou malades. On paraît vraiment oublier que ce sont eux qui leur ont donné la vie et en ont fait des hommes d'honneur et il est profondément triste de constater l'inégalité choquante de traitement qui leur a été réparti en regard des autres victimes de la guerre et avec quelle indifférence sont accueillies leurs légitimes doléances.
Source: Le Journal du Cher du 4 mai 1922 -Transcription Monumentsducher1418
Inauguration (église)...
Inauguration d’une plaque commémorative
La plaque souscrite par les habitants de Foëcy, sur l’initiative de M. l’abbé Boulay, curé, en commémoration de l’héroïque sacrifice des enfants de la commune, morts pour la France, a été solennellement inaugurée et bénite, dimanche en l’église paroissiale.
Cette belle cérémonie, que Mgr Lelong, vicaire général, avait bien voulu venir présider, a revêtu le caractère d’une grandiose manifestation de patriotisme et a montré en même temps avec quel culte pieux est conservé dans tous les cœurs le souvenir des chers disparus et aussi quels sentiments d’éternelle reconnaissance l’on garde pour eux.
La population tout entière avait tenu à assister à cette émouvante cérémonie et une foule immense remplissait l’église, trop petite pour contenir la foule des assistants.
Les vétérans de 1870, tous les poilus survivants de la grande guerre, les orphelins de la guerre, les mères de familles nombreuses, les enfants des patronages de Mehun, conduits par leur curé, les jeunes soldats du camp de Foëcy, conduits pas leur adjudant, avaient des places réservées.
Après un très beau discours patriotique de Mgr Lelong et des chants exécutés par des jeunes filles de Foëcy, l’assistance se forma en un immense cortège et se rendit au cimetière déposer des fleurs sur les tombes de ceux dont les corps ont pu être ramenés par les parents pour qu’ils puissent reposer auprès de ceux qu’ils aimaient ici-bas et qui les avaient précédés dans l’éternité.
Chacun conservera de cette émouvante journée un inoubliable souvenir.
Source: Le Journal du Cher du 16 novembre 1924 -Transcription Monumentsducher1418
Repères:
Maires de l'époque:
-Alix Bourgeois (1904-1920)
-Guillaume Mandereau (1920-1922)
Population:
1911 = 1744
1921 = 1674
Un projet...
Le conseil municipal de Foecy a voté pour l’érection d’un monument aux morts dans la commune le 18 mars 1923, après avoir étudié un projet proposé gratuitement par M. Camille Lourioux, ingénieur industriel de Foecy. Il est alors question de le construire sur la place de la mairie. A cette date, une souscription publique avait déjà permis de récolter une somme importante. Le monument a été financé à 85% par la souscrption publique, à 13% par la subvention de la commune, et à 2% par une subvention de l’état.
Bref description du monument :
Monument pyramide en pierre de Chauvigny ;
Marches et entourages pour la grille ;
Inscriptions ;
Sujet sculpté ;
Grille en fer forgé ;
Frises en grès offertes.
Source: Les archives départementales du Cher. / Texte Monumentsducher1418
Discours...
Voici le texte du discours prononcé par M. Emile Péraudin, député du Cher, à l’inauguration du monument aux morts de Foecy, dont nous avons donné le compte rendu hier :
Citoyennes,
Citoyens,
En me faisant l’honneur de m’inviter à assister à la cérémonie d’aujourd’hui, la municipalité de Foëcy n’a eu qu’un but : faire acte de courtoisie envers un collègue et un voisin toujours prêt à se rendre utile en dehors de toute politique ; et c’est uniquement pour cette raison que j’ai accepté de venir dans cette cité avec laquelle l’agglomération vierzonnaise a tant de relations de toutes sortes, rendre hommage qu’ils méritent à ceux qui sont tombés pour la défense de nos libertés menacées. Dix années se sont écoulées depuis le jour où, répondant à l’appel, ils sont partis contre l’envahisseur : intellectuels, ouvriers, paysans, tous ont fait leur devoir et, par leur héroïsme et leurs souffrance, nous ont sauvés de l’esclavage, Partout, des couronnes fleurissent leurs tombes ; ils sont honorés, glorifiés, immortalisés même, mais de quels yeux nous regardaient-ils s’ils pouvaient voir ce qui se passe aujourd’hui ?
Des divisions, d’affreuses disputes, l’héroïsme, la vénalité, les rivalités, le mercantisme, chacun tirant à soit la part qui revient à tous. On nous disait que c’était la dernière guerre et partout, dans le monde, on se bat ou on aspire à se battre ; on prétend que la vieille Europe va crouler et les jeunes peuples procèdent au recensement de leurs effectifs et de leurs armements, et la science, qui doit régénérer le monde, va leur prêter son appui dans l’œuvre de destruction et de mort.
Tout est incertain, aussi bien dans le domaine de la politique que dans la vie économique, chaque jour nous en apporte des exemples frappants ; il y a dans la machine humaine un défaut d’équilibre qui peut nous mener aux pires catastrophes.
Et pourtant, il semblait que nos morts, que nous honorons aujourd’hui, nous avaient dicté notre conduite et que nous aurions bien assez à faire pour réparer nos ruines et secourir ceux qui souffrent ?
La haine ne peut être éternelle, car c’est un élément stérile et funeste, et l’âme française ne peut vivre inoculée de ce poison, mais nous ne pouvons oublier que ceux là sont morts en leur volonté que les autres vivent, et vient dans le bonheur en même temps que dans leur souvenir.
En m’inclinant devant ce monument qui doit perpétuer la mémoire des enfants de Foëcy tombés au champ d’honneur, je salue respectueusement leurs parents, en associant à cette manifestation les veuves, les pupilles, les mutilés, les anciens combattants, fermant de tout cœur le vœu que jamais plus ne reviennent ces jours terribles pour les peuples enfin épris d’un commun idéal de fraternité.
Source: La dépêche du Berry du 5 novembre 1924. -Transcription Monumentsducher1418
Dédicace:
"Foecy à ses morts pour la France 1914-1918. Que la jeunesse pensive s'arrête et souvenir des morts.""
1er novembre 1924
Date d'inauguration
Monument Principal
Bourg
Localisation
Méhun sur Yèvre
Canton
90
Nombre de noms:
Sculpture
Type artistique
Symboles représentés:
Inauguration...
Le 1er novembre a eu lieu l’inauguration du monument, édifié par souscription publique, à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France.
A 14 heures, le cortège s’est formé à la Mairie et s’est rendu au pied du Monument.
Toutes les sociétés, de nombreuses personnalités et une foule énorme y prirent part.
Après une marche funèbre, exécutée par la Société e Musique « L’Avenir de Foëcy » il fut procédé à l’émouvant appel des morts. Quand les noms des 90 enfants de Foëcy, morts pour la France, furent appelés, le président du Comité d’érection, M. Albert Pillivuyt, ancien industriel, vétéran de 1870, prit la parole pour remercier tous les généreux donateurs et, en particulier, M. Lourioux, fabricant de porcelaine, et remettre le monument à la commune, représentée par son Conseil municipal.
Ensuite, prirent la parole successivement : un délégué des anciens combattants de Bourges, MM. Rousseau, conseiller d’arrondissement et maire de Mehun ; Molénat, conseiller général ; Godant, maire de Foëcy, et, enfin, M. Emile Péraudin, député, qui, tour à tour, vinrent rendre hommage aux héros de glorifier leurs vertus et leur sacrifice.
Entre temps, les enfants des Ecoles, garçons et filles, sous la direction de M. Audebert, instituteur, firent entendre des chœurs.
La colonie tchécoslovaque de Foëcy, qui assistait au complet à la cérémonie, tint elle aussi, à offrir son hommage aux héros de la commune tombés au champ d’honneur, et fit déposer par trois de ses délégués, une superbe couronne cravatée de crêpe, où se mariaient les couleurs nationales françaises et tchécoslovaques, et où figurait une dédicace dans les deux langues :
« A nos Frères d’armes. »
Après l’exécution de « la Marseillaise » les assistants se retirèrent tandis qu’un vin d’honneur était offert aux autorités, à la Mairie.
Source: L'Avenir du Cher du 9 novembre 1924 -Transcription Monumentsducher1418
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