Inauguration...
Nous revenons aujourd’hui, ainsi que nous l’avons annoncé dimanche, sur la belle solennité de Nérondes qu’un retard postal nous a empêché de relater tout au long. Les faits n’ayant plus la même actualité, nous nous contenterons de faire un résumé succinct.
Un cortège, composé des Enfants des écoles, des mutilés et derrière eux des Autorités, a traversé la ville. Etaient présents, notamment : MM. Marcel Plaisant, député du Cher, Perriot, conseiller d’arrondissement, le Normant, maire, de Gourcuff, conseiller général, Imbault et Delas, instituteurs, etc., etc.
Le public nérondais, massé sur la place de la Mairie, devant l’estrade, a été particulièrement enthousiaste pour M. Marcel Plaisant qui ne cacha pas sa joie reconnaissante. Son discours a été fréquemment interrompu par les applaudissements chaleureux de la foule, très vibrante.
Avant M. Plaisant, avait pris la parole :
M. le Normant, maire ; M. Perriot, conseiller d’arrondissement ; de Gourcuff, conseiller général, le docteur Huihe, président du comité d’organisation.
La fête s’est terminée par des courses et des jeux. A la fin, M. Marcel Plaisant a repris la parole pour féliciter les organisateurs, ainsi que les instituteurs et institutrices, qui ont fait preuve d’un grand dévouement.
Nous publions ci-dessus les passages les plus saillants du discours de M. Heeriot.
Avec quelle tendresse et quelle fierté, les Ames des morts de 1870 se sont penchées vers celles qui les rejoignaient et leur on dit :
Merci frères. O nos vengeurs ! Notre drapeau est redevenu, grâce à vous, un drapeau de triomphe, un vrai drapeau Français !
Chères concitoyens, chers concitoyens, nous voilà revenus maintenant au régime de la paix, mais pour qu’elle soit féconde, pour que nous puissions panser et guérir nos plaies, il faudrait que tous les Français continuent à rester unis fraternellement comme ils l’ont été dans la guerre. Oui cette union il la faut si nous voulons accomplir, dans le travail, l’effort gigantesque que réclame le salut de la Nation.
Il nous incombe d’envisager l’avenir et d’y veiller.
Mettons dons tous au service de notre grande et incomparable Patrie, le meilleur de notre cœur et de notre intelligence et, bien servie par chacun de ses enfants elle restera le magnifique flambeau d’où rayonnera sur l’humanité entière l’idéal le plus noble et le plus élevé.
En ce moment solennel, mes amis, c’est avec le cœur étreint d’une poignante émotion que ne m’associe aux nobles paroles de grandeur d’âme prononcées l’instant par notre honorable Maire, et par notre vaillant dicteur Juihe, qui lui, a vu de près les horreurs et les souffrances de la guerre, et je vous dis ; Inclinons nous bien bas devant les noms des héros inscrits là a ce tableau d’honneur et de gloire. Rendons-leur avec toute la sincérité de notre pensée le suprême hommage qui leur est dû.
A la voix de la Patrie en danger, ils sont accourus, comme tous leurs camarades se ranger sous les plis du drapeau ? Tous les partis, toutes les discordes avaient disparu. Devant la France en péril il n’y avait plus que des Français face à l’envahisseur ! Ils ont fait leur devoir, tout leur devoir, mais hélas ! Les horreurs de la lutte les ont enlevés à l’affection des leurs et à la mère Patrie.
Gloire à eux dont les vertus ont fait rayonner, dans l’univers, avec tant d’antres la grandeur de la France victorieuse.
Je m’écrie avec vous, en citant ce beau vers de l’un de nos plus illustres poètes :
« Gloire à notre France immortelle
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Source: L'Avenir du Cher N1860 le 25 juillet1920. Transcription Monumentsducher1418