Repères:
 
Maires de l'époque:
 
-Favard (1913-1920)
-Beauvais (1920-1953)
 


Population:
1911 = 715
1921 = 612
Inauguration...
 
Discourt prononcé par M. Marcel Plaisant
A Ménétréol sous sancerre, le 4 septembre 1921 à l’inauguration du monument aux enfants tombés pour la Patrie,
 
Monsieur le maire
Messieurs,
 
Si l’hommage que nous rendons pour la Patrie apparaît comme l’acte visible de la reconnaissance publique à l’égard de ceux qui ont accompli le suprême sacrifice, il reste encore incapable d’exprimer, dans cette minute émouvante, tous les sentiments qui oppressent notre cœur la piété de notre souvenir, comme la conscience de notre orgueil. En érigeant cette stèle dans votre antique cité, au flanc de cette jolie colline qui soutient les assises de Sancerre, vous avez perpétué la mémoire de ces soldats, et pour le culte des familles blessés d’une irréparable douleur, et pour la gloire de la commune qui déclare par ce monument l’immortalité de ses héros.
 
Il convient que cette fierté civique ressorte et se dégage d’un voile de tristesse ; il convient que cette légitime émulation chasse les sombres nuages du passé et éclaire nos âmes d’une aube lumineuse. Non, ces beaux enfants que nous célébrons aujourd’hui ne sont pas morts dans la tristesse ; ils sont morts dans la joie.
 
Et si les images de la batailles, les épreuves, les angoisses et les souffrances d’une guerre détestable pouvaient laisser quelque doute dans votre esprit sur le caractère de ces hommes impavides, permettez du moins à un ancien combattant de proclamer que nos frères d’armes partaient à l’assaut le visage illuminé d’une radieuse noblesse, qu’ils s’offraient au fer et au feu ardents, vifs et allègres, qu’enfin ils ont exhalé leur dernier souffle, la flamme dans les yeux et sourire aux lèvres, pour tout dire d’un mot ; à la française.
 
Vos enfants, vos héros, ceux dont les noms sont inscrits là dans la pierre se sont donnés dans un jour de fête. Nous pourrions presque les célébrer dans un jour de fête.
Mais vous avez voulu confondre dans une même solennité la commémoration des enfants qui ont sauvé la patrie et l’anniversaire de la république qui a restauré la grandeur de la France. De ce courage et de cette franchise nous sommes heureux de vous féliciter. Si certains doivent supporter le remord des dates néfastes, ne rougissons pas, nous du 41 septembre 1870 qui, dans les affres de l’invasion, nous a vus naître à la liberté.
 
Ne laissons pas dire que la république soit due à l’adresse des tribuns qui auraient cherché à exploiter la capitulation de Sedan. S’il nous plaît d’associer le souvenir de ces origines à l’exaltation du courage et de toutes les vertus civiques, c’est justement parce que la république a cristallisé en un instant toutes les volontés défaillantes, tel un acte de foi, telle la contention soudaine de toutes les forces de la conscience nationale, c’est parce qu’enfin la république apparut  dans ces jours tragiques comme l’explosion naturelle du patriotisme jailli des sources les plus profondes de l’âme populaire en révolte contre l’empire, contre le parjure et la servitude, contre la défaite et l’opprobre.
Ah ! Héros de Ménétréol ! Chers enfants que nous célébrons aujourd’hui, nous vous devons beaucoup.
La liberté restituée par nos pères s’est présentée à nous, en des jours de deuil ; elle s’est avancée ; le front chargé de cendres : mais elle était si belle que nous l’avons aimée quand même.
C’est vous qui avez rendu à la république la lustre de la victoire ; c’est vous qui avez livré plus de batailles que rois, princes et empereurs écroulés ; c’est vous qui avez parfait l’œuvre d’une guerre qui domine la majesté des siècles ; c’est vous qui avez conduit nos enseignes au Panthéon de la France en les couronnant de vos lauriers sanglants.
 
Abimés de respect et de reconnaissance, nous déposons au pied du monument le tribut de l’affection et de la gratitude publique. Mais c’est honorer les morts d’une pensée indocile, si l’énergie ne vient pas donner sa caution à la sincérité des paroles. De telles cérémonies contribuent à nous marquer le pris et l’exactitude de notre mission.
Conservons et augmentons le patriotisme matériel et moral qu’ils nous ont laissé, et sous leur nimbe divin, et pénétrés des senteurs de ce terroir, recueillons la leçon française qui Instruit des mêmes devoirs tous les serviteurs de la Patrie.
 
source: L'Avenir du Cher N1919 du 11 septembre 1921.
Discours de monsieur le maire de Ménétréol :
 
Mesdames, Messieurs,
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je vois réunis autour de nous une si nombreuse assemblée, au aussi grand concours de personnes venues déposer leur tribut d’hommage au pied de ce monument.
 
Au nom de la municipalité, des habitants de la commune, j’ai le devoir de remercier, de souhaiter la bienvenue à messieurs les membres du parlement, aux élus du cantons, aux maires, aux conseillers municipaux, aux membres de toutes les sociétés qui ont bien voulu répondre de toutes les sociétés qui ont bien voulu répondre à notre appel. Aux pompiers, et enfin à tous ceux qui, par leur présence ont bien voulu rehausser l’éclat de cette touchante cérémonie. Mes félicitations à M. l’architecte et à M. Jary, entrepreneur. Je remercie tous les souscripteurs dont la noble pensée de piété patriotique et de fierté fraternelle a guidé les cœurs en souscrivant à l’érection de ce monument. C’est en souscrivant à l’érection de ce monument. C’est que chacun obéit à l’impulsion du plus noble des sentiments qui peuvent soulever l’âme humaine.
 
Si les familles, à juste titre conservent la mémoire des parents enlevés à leur amour, il elles aiment à visiter leurs tombes et à leur apporter les fleurs du souvenir, vous comprenez d’instinct que des honneurs exceptionnels sont dus à ceux qui sont morts pour la défense et la gloire de la Patrie.  Le 2 août 1914 quand la France si pacifique, si conciliante, sans sacrifier sa dignité, mais attaquée sans ménagement, lança cet appel ; Aux armes citoyens, on vit partir ceux que la mobilisation appelait et même ceux qu’elle n’appelait pas, toutes les forces vices de la nation dans un élan patriotique, volèrent à la frontière, pour la défense de la civilisation et du droit outragé, ou dans cette lutte gigantesque et sanguinaire sont tombés 27 enfants de la commune dont ce monument symbolise la mémoire, les uns broyés glorieusement par la mitraille, face à l’ennemi, les autres s’éteignant obscurément sur un lit d’hôpital mais tous dignes d’une éternelle reconnaissance, parce que tous ils ont offert sans compter tout ce qu’ils pouvaient offrir, leur jeunesse, leurs forces, leurs joies, leurs espérances, leur sang, leur vie.
 
Nous voudrions que ce monument fût d’un granit indestructible, et que comme les antiques pyramides il résiste aux injures des siècles et qu’il dise aux générations futures le geste de tout le pays, l’héroïsme de ses enfants de reconnaissance des habitants. Un peuple ne doit pas oublier ceux qui sont morts pour lui, leur souvenir rappelle des exemples qu’il faut faire resplendir, des enseignements qu’il faut transmettre à la Postérité.
 
L’histoire nous enseigne et nos morts nous l’ont prouvé que chaque fois que les français ont versé leur sang sur les champs de bataille, ils ne l’ont jamais versé en vain, car de la terre qu’ils ont arrosée a toujours fructifié des germes bienfaisants pour  l’humanité. Où le drapeau de la France était engagé ils sont allé, parce que là était le devoir et si avant de mourir dans une suprême évocation, ils ont revu le village où d’étaient écoulées leurs jeunes années, s’ils ont songé aux êtres chers, qui vainement les attendaient au doux foyer familial. Oh ! Même alors, j’en suis sure, leur cœur n’a pas défailli car s’ils aimaient leur cher ménétréol plus que toutes les autres régions, ils aimaient aussi la France au service de laquelle ils avaient mis leur nom et leur bravoure.
 
A ce monument au milieu du silence impressionnant, on procède à l’appel des morts. Un sous officier mutilé, médaillé militaire, croix de guerre, répond à l’énoncé de chacun : Mort au champ d’honneur.
Puis M. Beauois reprend « O morts O martyrs du devoir patriotique, honneur à vous, nous ne vous oublierons jamais. Vous avez sauvé la civilisation. Vous avez sauvé la France. En mourant pour elle vous l’avez grandie, ennoblie, mais elle perd en vous ses plus ardents défenseurs et la société de bons citoyens.
 
Votre culte de cessera jamais tant que dans une poitrine française battra un cœur généreux. Les hommes de votre génération disparaîtront emportés par le temps, mais après vous d’autres viendront qui prendront de vos mains défaillantes le flambeau allumé de votre reconnaissance et le passeront toujours brillant à leur successeur.
 
Et vous, jeunes gens qui m’écoutez, vous en qui je salue une nouvelle aurore, haut les cœurs au souvenir de vos aînés, soyer comme eux sans peur et sans reproche, c’est la France, nos chers disparus vous l’ont appris, qu’appartient l’amour du devoir, c’est pour elle que vous devez ensemencer vos cœurs, développer vos corps, affermir vos âmes, fortifier vos consciences.
Le patriotisme est un leg paternel que vous avez recueilli au berceau, et pour savoir ce dont vous serez capable le jour venu, il suffit d’entendre battre vos cœurs au son des clairons, quand passe un régiment.
 
Soldat de la grande guerre, dans la boue des tranchées, ce n’est pas la mort que vous avez trouvé, c’est l’immortalité.
 
Source: L'Avenir du Cher N° 1919 du 11 septembre 1921. Transcription Monumentsducher1418
Les Braves tombés en 1914-1918
lieu de mémoire
Prenom
Nom
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NN Bois Roger (Aisne), tombe 6, carré E
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Cimetière communal
NN Bevaux (Meuse), tbe 378, carré 7 rang 19
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CM Barlin (PdC), tombe 52
Cimetière communal (Mem)
Cimetière communal
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Cimetière communal
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Cimetière communal
Cimetière communal
NN Sarraltroff (Moselle), tombe 44
.
NN Lidrezing (Moselle), tombe 1
Cimetière communal
Edmond Raoul Joseph
Charles
Auguste
Jacob
Léon Paul
Albert Etienne
Médard Aguste
Léonard
Eugène Camille
Camille Eugène
Emile Gabriel Charles
Camille Désiré
Belmire Victor
Marcel Julien
Ernest Edmond
Hippolyte Gustave Anicet
Eugène
Gaston
Victor
Victor Fernand
Lucien
Ernest Emilien
Maurice Albert
Albert
Victor Elie Medard
Louis Julien
Camille
AUROUX
BALLAND
BERNIGAULT
BONY
BOUCHARD
BOUCHARD
BOUILLOT
BOUILLOT
BOUILLOT
BRANGER
DIOT
FAVARD
FLEURIER
GAUCHER
GAUDRY
GRANDJEAN
GRELOT
LANGOU
LELIEVRE
LEPRESLE
MOREUX
PASTOUT
PASTOUT
PLANCHON
THIROT
UZE
VATAN
Menetreol-sous-Sancerre
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V
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