Inauguration...(Le petit Berrichon)
Dimanche dernier, la ville de Mehun a fêté l’inauguration du monument élevé au cimetière à la mémoire de ses enfants morts pour la France.
La cérémonie a été des plus imposantes ; le matin une assistance aussi nombreuse que recueillie se pressait à l’Eglise et au temple où étaient célébrés des services religieux. A l’Eglise, M. l’abbé Pavillard, ancien aumônier, prononça un émouvant discours. A 1h30, le cortège se mit en marche vers le cimetière ; les enfants des Ecoles, les familles des soldats morts au champ d’honneur, la Société de secours aux blessés Militaires et la fanfare, précèdent le cortège officiel, en tête duquel marchent MM. Rischmann, préfet, Rousseau, maire, Mauger, sénateur, Plaisant, député, M. Louis Pillivuyt, président du comité etc…
La compagnie des Sapeurs pompiers la société de Gymnastique « La Mehunnoise », les vétérans, les combattants se sont joints au cortège, que suit à peu près la population. D’énormes couronnes sont déposées au pied du monument, oeuvre de M. Maquaire avec la collaboration de MM. Monganaste et Robert, tous les trois des artistes locaux. Il est sobre de lignes et sobre aussi de détails. Au centre, un pilastre, surmonté d’attributs guerriers couronnés par le casque de tranchée : à droite et à gauche, sur le même plan, deux grands cadres, supportant chacun cinq tablettes de marbre où sont gravés, en lettre d’or les noms des Enfants de Mehun, morts pour la France : il y a 190, l’ensemble est surmonté de palmes, en fer forgé et doré. A l’extrémité des deux cadres, deux autres pilastres font saillies, décorés de la croix de guerre, et d’épées entrecroisées. Le fond du décor est constitué par une plantation d’ifs. Le monument, qui se détache sur leur ton vert sombre, fait un bel effet. Au dessus, planent les deux drapeaux fraternellement réunis de la France et des Etats Unis. Après l’appel des Morts et un chant exécuté par un chœur d’enfants et de jeunes filles, des discours sont prononcés, par M. Rousseau, le colonel Méry, M. Mauger, M. Valude, M. Plaisant, le colonel Maillard, M. Mollénat, conseiller général et enfin M. le préfet.
Aux accents de la Marseillaise, le cortège défile devant le monument et se rend à la mairie où un vin d’honneur est offert aux autorités.
Source: Le Petit Berrichon du 12 novembre 1921. Transcription Monumentsducher1418